LA RÉALITÉ VIRTUELLE COMME OUTIL
Trois notions sont importantes quant à cet outil et doivent être prises en compte lors de son utilisation :
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l’immersion,
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l’interaction,
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le réalisme.
C’est par conséquent de ces notions que va aussi dépendre la Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle (TERV). Le degré d’immersion est lié aux interfaces utilisées et le niveau nécessaire et bénéfique de l'immersion varie en fonction de son domaine d'application (Stanney et al., 1998). Pour les TERV, plus l’immersion dans la réalité virtuelle sera importante et plus les résultats seront valides et exploitables ce qui permettra de mettre en évidence l'influence réelle de ce type d’exposition. Les interfaces doivent informer l’utilisateur de l’évolution du monde virtuel (interfaces sensorielles) et signaler à l’ordinateur les actions motrices de l'utilisateur dans le monde virtuel (interfaces motrices). Cette interaction doit se faire en temps réel, c’est-à-dire sans que l’individu ne perçoive de décalage temporel entre son action sur l’environnement virtuel (EV) et la réponse sensorielle de ce dernier. Si un décalage a lieu, il pourrait générer un cybersickness (nausées, étourdissements, vomissements…) ce qui mettrait en péril l'immersion du participant. Enfin, le degré de réalisme du système virtuel peut être caractérisé par son degré de ressemblance avec la réalité. Il se décline au niveau : du graphisme, de l’agencement des lieux, des tâches à effectuer, de l’interaction avec l’EV, des modalités sensorielles sollicitées, des réponses motrices attendues, de la qualité de l’interaction sociale, etc. Le réalisme et sa perception peuvent également être influencés par l'expérience émotionnelle et le vécu du patient. Le réalisme est un point très important qui va influencer la qualité de l'immersion et participer à améliorer l’interaction entre l'homme et la machine et donc l'efficacité de la thérapie.
En 2018, il y a eu plus de 7 millions de casques de réalité virtuelle vendus dans le monde, toutes marques confondues (Sony, HTC, Oculus...), ils sont accessibles à tous pour un investissement à la portée du grand public. Les paramètres d’Interactions Homme-Machine (IHM) énoncés plus haut, sont donc plus que jamais à prendre en compte pour les utilisateurs d'aujourd'hui et de demain. De plus en plus, les EV pour les thérapies, devraient être rendus disponibles au public. Ceux qui le souhaitent pourront donc, de chez eux et avec leur propre matériel, pratiquer la thérapie et ce, sans être accompagnés pendant les séances. Pour certain logiciel, l'accord d’un thérapeute sera cependant nécessaire pour accéder aux environnements. Cette ouverture directe sur le public est une avancée qui soulève néanmoins quelques interrogations. Informer les futurs utilisateurs mais aussi les futurs thérapeutes qui donneront leur aval, de la bonne utilisation de ces outils pour la TERV et des spécificités de ces technologies paraît maintenant indispensable.